L'atelier d'Olivier Lapicque


Olivier Lapicque

 

 

Né le 15 avril 1959 à Concarneau, Olivier Lapicque obtient en 1978 son diplôme de dessinateur en génie civil. Il fréquente à la même époque l’école des Beaux-Arts de Brest. Il quitte alors la Bretagne pour s’installer à Paris, exerçant alors des métiers aussi différents que barman ou releveur de compteurs d’eau. Ils ont cependant en commun le fait d’approcher au plus près l’intimité de personnes issues de tous milieux sociaux.

À partir de 1980, il multiplie les voyages, s’installe à Londres, au Pays de Galles ou à Berlin. Olivier Lapicque rapporte de ces expériences de nombreux reportages photographiques. Il revient à Paris en 1987 et travaille alors comme graphiste designer pour l’agence Chloé Parent, y concevant notamment « L’équerre d’argent » décernée au meilleur architecte de l’année. Il gagne également le concours d’affiche lancé par la compagnie Air France.

Entre 1989 et 1994, il exerce le métier d’encadreur-socleur, travaillant pour diverses grandes institutions comme le Musée du Luxembourg, la fondation Le Corbusier, le centre Georges Pompidou, le Musée Carnavalet ou encore l’Historial de la Grande Guerre de Péronne. Partageant alors son temps entre Paris et Concarneau, il décide en 1994 de se fixer dans cette dernière ville comme encadreur, mais poursuit rapidement, en parallèle une carrière d’artiste libre.

 

Depuis, il pratique alors la gravure, essentiellement sur linoléum et propose des images fortes, inspirées de son environnement concarnois, les ambiances portuaires, le monde des pêcheurs, les conserveries, des paludiers mais aussi des bistrots.

En 1990, Olivier Lapicque décide de travailler à partir d’une nouvelle matière première, le plomb étamé provenant des capsules de bouteilles de vin, désormais interdites à la vente. Il dessine des projets sur calques, avant de découper ses capsules aplaties puis de les mettre en forme afin de réaliser ses tableaux de plomb, qui reprennent de manière originale la thématique de ses gravures. Le succès est au rendez-vous et les expositions se multiplient, non seulement en Bretagne mais encore dans toute la France.

Redécouvrant au printemps 1999 le travail de son grand-père Gaston Sébilleau, membre des Seiz-Breur, et suite à sa rencontre avec la Faïencerie d’Art Breton de Quimper, il adapte sur faïence ses tableaux de plomb. Ceci va donner naissance au service « Loup de mer », qui rencontre dès sa sortie un vif succès. Il réalise par la suite des fresques en faïence pour des particuliers ou des restaurants à Vannes, Brest, Questembert mais aussi des plaques, plats ou assiettes de céramiques pour des commandes spéciales comme pour le championnat de Bretagne des Sonneurs en 2002 ou Océanopolis en 2003. Son travail sur faïence est récompensé en 2004, lorsqu’il remporte le concours organisé par l’association « Une œuvre de faïence », sa création « Nostalgie» étant alors éditée par la Faïencerie d’art breton à 100 exemplaires. Cette même année, il est retenu, en compagnie de grands noms de la peinture bretonne contemporaine comme René Quéré ou François Dilasser, pour participer à la décoration du nouveau car-ferry de la Brittany Ferries, le « MV Pont-Aven ». Il réalise cinq fresques de faïence, sept tableaux de plomb étamé et dessine le service de table des restaurants. Ces travaux sont exposés au Palais de Chaillot en 2006. Il a également réalisé pour la compagnie maritime une affiche en sérigraphie en 2009.

Parallèlement à ses tableaux de plomb et linogravures (ses plus récentes productions comportent le triptyque des perches des caseyeurs, le samedi soir dans les bistrots, les poissons ou des tangos…), ses dernières créations, des panneaux de céramique mesurant jusqu’à 140cm de haut, sont composés de carreaux émaillés et cuits par l’artiste au musée de la faïence à Quimper. Chaque fresque est unique et sont destinées à des particuliers ou à des institutions.